
Nicolas Nuyens, lors de l'édition 2017 du concours
photo : Perle Bodiang
photo : Perle Bodiang
La projection des sons dans l'espace, liée à la production des musiques acousmatiques sur support et à leurs conditions d'écoute (pas d'instrumentiste, fermer les yeux et tout imaginer...) fait naître une nouvelle conception de l'interprétation et rend indispensable l'existence même du concert. Le « spatialisateur » est aux commandes d'une console de projection et d'un ensemble de haut-parleurs disposé en fonction de l'acoustique et de la géographie du lieu (celui-ci n'est plus nécessairement une salle de concert à l'italienne). Á partir d'un support stéréo ou multiphonique, il met en évidence les structures musicales, en relief les espaces déjà créés par le compositeur ou recrée lui-même des mouvements dynamiques et spatiaux.
Comme toute interprétation, cela nécessite une solide connaissance analytique et mémorisée de l'œuvre, aidée par un relevé graphique. La connaissance du dispositif de haut-parleurs en termes de couleurs, fréquences, disposition et rendu spatial, rôle musical, et la connaissance pratique de l'ergonomie de la console de projection permettent les multiples variations et styles de jeu offerts par chaque interprète.
Ce nouvel art est né avec les premières projections publiques sur grand ensemble de haut-parleurs (F. Bayle, acousmonium, Paris 1974 - Ch. Clozier, gmebaphone, Bourges 1973 - K. Stockhausen, sphère acoustique, Osaka 1970).
Depuis lors, un vocabulaire spécifique de figures spatiales s'est peu à peu constitué. On retrouve quelques archétypes comme : rotation, oscillation, élargissement/rétrécissement, ouverture/fermeture, stabilité/mobilité, soliste/tutti... Le concours « espace du son », le seul du genre qui soit au monde, pré-sélectionne les candidats sur base du relevé graphique de l'œuvre imposée qui est jouée par chacun, et qui permet la comparaison des styles de jeu. Cette année, « Zone » de Mathieu Marcoux qui a été choisie parmi les œuvres envoyées au concours de composition « Métamorphoses ».
Les candidats joueront également deux œuvres tirées au sort la veille parmi les huit œuvres qu'ils ont travaillées selon un répertoire d'une trentaine qui leur a été proposé.
Ce concours, dont c'est la dixième édition, donne l'opportunité aux candidats de prendre en charge un répertoire riche de 60 années d'existence, de dizaines de milliers d'œuvres, et d'enrichir d'autres domaines artistiques (installations, expositions, défilés de mode, cinéma, raves et clubs, musées...) de leur compétence quant aux relations Espace-Son-Musique.
Annette Vande Gorne
Comme toute interprétation, cela nécessite une solide connaissance analytique et mémorisée de l'œuvre, aidée par un relevé graphique. La connaissance du dispositif de haut-parleurs en termes de couleurs, fréquences, disposition et rendu spatial, rôle musical, et la connaissance pratique de l'ergonomie de la console de projection permettent les multiples variations et styles de jeu offerts par chaque interprète.
Ce nouvel art est né avec les premières projections publiques sur grand ensemble de haut-parleurs (F. Bayle, acousmonium, Paris 1974 - Ch. Clozier, gmebaphone, Bourges 1973 - K. Stockhausen, sphère acoustique, Osaka 1970).
Depuis lors, un vocabulaire spécifique de figures spatiales s'est peu à peu constitué. On retrouve quelques archétypes comme : rotation, oscillation, élargissement/rétrécissement, ouverture/fermeture, stabilité/mobilité, soliste/tutti... Le concours « espace du son », le seul du genre qui soit au monde, pré-sélectionne les candidats sur base du relevé graphique de l'œuvre imposée qui est jouée par chacun, et qui permet la comparaison des styles de jeu. Cette année, « Zone » de Mathieu Marcoux qui a été choisie parmi les œuvres envoyées au concours de composition « Métamorphoses ».
Les candidats joueront également deux œuvres tirées au sort la veille parmi les huit œuvres qu'ils ont travaillées selon un répertoire d'une trentaine qui leur a été proposé.
Ce concours, dont c'est la dixième édition, donne l'opportunité aux candidats de prendre en charge un répertoire riche de 60 années d'existence, de dizaines de milliers d'œuvres, et d'enrichir d'autres domaines artistiques (installations, expositions, défilés de mode, cinéma, raves et clubs, musées...) de leur compétence quant aux relations Espace-Son-Musique.
Annette Vande Gorne
Ecoutez ici la pièce imposée du concours :
Mathieu Marcoux - Zone |
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